De tout temps, le marché de l’affûtage des couteaux et ciseaux et autres tranchants à bords droits a été l’apanage des rémouleurs. Souvent itinérant, le rémouleur offrait une proximité et une rapidité de service. Il allait ainsi de villes en villages et proposait ses services pour aiguiser couteaux ou autres instruments.
La qualité de son travail était exemplaire, « il taillait », le tranchant des couteaux, ciseaux, outils et instruments d’acier ou de fer trempé utilisés par les cordonniers, menuisiers, ébénistes, sculpteurs, bouchers, et particuliers.
Cet artisan connaissait l’usage auquel était destiné l’outil dans ses divers métiers, il en déterminait les angles de coupes.
Le rémouleur, comme de nombreux autres petits métiers, a été victime du progrès (les couteaux en inox s’usent moins vite) et de la société de consommation (avec l’automatisation et l’importation de pays en voie de développement, le prix des couteaux a chuté et ne justifiant même plus leur ré-aiguisage).
Le savoir-faire du rémouleur disparaissait alors qu’il y avait toujours des besoins. Il fallait lui redonner une nouvelle jeunesse et ainsi de nos jours, ce métier réapparaît et reprend vie, peu à peu. A l’ère de la préservation de l’environnement, il est vrai que derrière un bout de bois et de lame peut se cacher toute une histoire et pourquoi jeter ce qui peux être encore utilisé…